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L’amour chrétien (2) : une relation avec Dieu

Photo : Alexandra de Moffarts

Nous sommes invités, chaque jour, à réciter la prière que Jésus-Christ Lui-même nous a enseignée et dont nous trouvons le texte dans l’Évangile de Matthieu : 

« Notre Père qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés

et ne nous laisse pas entrer en tentation,

mais délivre-nous du Malin » (Mt 6, 9-13).

Quel don et quelle bénédiction pour nous d’être enfants de Dieu ! Ce sont les premiers mots de la prière. Puisse le souvenir de l’amour de notre Père céleste nous donner des ailes quotidiennement : véritablement, Il nous aime comme un Père et se préoccupe de chacun de nous. L’apôtre saint Jean écrit dans sa première lettre : « Voyez de quel grand amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; et nous le sommes ! » (1 Jn 3,1).

Jésus-Christ nous invite à porter une relation d’amour tant envers les personnes que nous sommes amenés à rencontrer, désignées par « le prochain », qu’à vivre une relation d’amour avec Dieu Lui-même. Cette dernière, en réalité, féconde la première. Nous lisons dans l’Évangile le récit d’un scribe « qui s’approcha de Jésus et lui demanda : « Maître, quel est le grand commandement dans la Loi ? » Jésus lui déclara : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée ». C’est là le grand, le premier commandement. Un second aussi important : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes »  » (Mt 22, 36-40). 

Quant au Christ, le Fils de Dieu envoyé sur Terre, son amour envers nous est allé jusqu’au sacrifice de sa vie : l’objectif divin était, par sa résurrection, de vaincre la mort et d’ouvrir la porte vers une existence nouvelle. Quelques heures avant d’être livré par Judas le Seigneur dit :

« Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime » (Jn 15, 13). 

Quelle réponse pouvons-nous apporter pour un tel don de Dieu envers nous ? Pour sa venue parmi nous, sa participation à notre réalité terrestre emplie de peines, sa mort et sa résurrection?  

« Si vous m’aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements » (Jn 14,15) dit le Seigneur le soir qui précédait ses souffrances sur la Croix. Et encore : « Celui qui a mes commandements et qui les observe, celui-là M’aime :  or celui qui M’aime sera aimé de mon Père et, à mon tour, Moi Je l’aimerai et Je me manifesterai à lui » (14,21). « Si quelqu’un M’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; Nous viendrons à lui et Nous établirons chez lui notre demeure » (Jn 14,23).

« Dieu est amour », écrit l’apôtre Jean dans sa lettre (1 Jn. 4,8).

Est-il possible que des personnes qui s’aiment n’aient aucune forme de proximité ? Est-il possible, si Dieu nous aime, qu’Il reste loin ? Qu’Il nous considère de la même manière que le capitaine d’un grand navire considère les souris qui sont au fond de la cale ? En vérité, bien au contraire, Il s’occupe de nous chaque jour par sa Providence. Au fil des siècles, Il a communiqué avec l’humanité en suscitant des prophètes pour nous adresser sa parole, puis Il est devenu homme en Jésus-Christ qui a placé notre humanité à la droite du Père et, enfin, le jour de la Pentecôte, Il a envoyé son Esprit Saint pour habiter dans le coeur des croyants.

L’Esprit Saint nous permet d’être proches de Jésus-Christ au point d’être greffés sur Lui comme des ceps à la vigne (Jn. 15, 1-8).

Dieu est amour et il attend notre libre consentement pour partager cet amour avec nous. Ce consentement s’exprimera par un labeur continu pour demeurer fidèles, pour prier et combattre contre les tentations, pour nous relever si nous avons manqué en quelque chose.

Père Michel Philippenko

Le père Michel Philippenko célèbre à Antibes et Avignon les dimanches matins, dans l’obédience du Patriarcat de Constantinople.

Pour aller plus loin :

  • Précédent article sur l’amour chrétien : ici (n°1)
  • Évangile selon Marc (première lecture recommandée pour les personnes qui s’intéressent au Christianisme) ;
  • Évangile selon Jean, chap. 12 à 21 (enseignements de Jésus le soir avant sa mort sur la croix) ;
  • Première lettre de Jean, chapitre 4 ;
  • Parabole du fils prodigue : Lc 15, 11–32 (cf. https://lire.la-bible.net/lecture/luc/15/11-32).

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