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L’amour chrétien (1): participation à la vie divine

Photo : Alexandra de Moffarts

Sans amour, il n’y a point de christianisme. L’amour en est en même temps le début, la voie et la perfection, car l’amour véritable se situe au sommet du chemin de purification intérieure auquel le Seigneur Jésus-Christ nous appelle. Il est important pour nous de ne jamais perdre de vue la cible et, bien que nos vies soient extrêmement remplies, de nous souvenir aussi souvent que possible des commandements les plus importants que le Seigneur nous a donnés, de garder à l’esprit une compréhension claire des choses les plus essentielles.

Toute personne sur Terre, sans exception, aurait quelque chose à dire sur l’amour en y mettant, de surcroît, force et conviction. Les relations d’amour et d’amitié sont si importantes en effet ! Il suffit d’allumer la radio pour avoir de fortes chances d’entendre des paroles sur l’amour, en général chantées.

Néanmoins, les mots que l’on peut dire à ce sujet sont-ils toujours justes ? Correspondent-ils toujours à la nature profonde de l’homme ? Apportent-ils toujours la paix ? Rien n’est, en réalité, moins sûr. L’amour peut être déformé ; il peut, parfois aussi, prendre des chemins destructeurs.

La meilleure chose pour nous ici, afin d’en parler, est de nous effacer et de nous ouvrir au contact direct avec la parole du Seigneur :

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 34-45).

Cette exhortation est répétée aux apôtres par la Seigneur la veille de sa mort sur la Croix ; elle est au cœur de son Testament. L’apôtre Saint Jean dédie plusieurs chapitres de son Évangile, de Jn 13 à Jn 18, à cette soirée mémorable. Celle-là même où Jésus a pris son dernier repas avec ses disciples, rompant le pain et le vin en les désignant comme son corps et son sang. Il leur a, ce soir-là, longuement parlé en répétant plusieurs fois cette même parole : « Aimez-vous les uns les autres ».

Nous sommes habitués, de nos jours, à l’idée du commencement d’un cycle de vingt-quatre heures situé à minuit. À Jérusalem, au temps du Christ, les gens avaient conscience pour leur part que ce cycle commençait au coucher du soleil. Cette soirée était donc le début du jour où le Christ allait être mis en croix, scellant la nouvelle alliance par sa mort et par son sang. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » : voici les mots que le Seigneur répète comme son Testament durant cette soirée, peu de temps avant sa mort terrible.

Toujours dans ce même discours, le Seigneur souligne le lien profond entre cet amour mutuel des chrétiens et l’amour partagé au sein de la divine Trinité entre le Père et le Fils :

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour » (Jn 15,9).

Le long discours du Seigneur se termine, dans l’Évangile de Saint Jean, par une prière où Il dit :

« Père (…) je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux » (Jn 17,26).

Père Michel Philippenko

Le père Michel Philippenko célèbre à Antibes et Avignon les dimanches matins, dans l’obédience du Patriarcat de Constantinople.

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